Comment calculer les charges d’une sarl, eurl ou sasu : guide complet

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Que vous ayez une SARL, une EURL ou une SASU, il vous faut forcément calculer les charges. En réalité, elles incluent toutes les dépenses nécessaires au fonctionnement de l’entreprise. Il s’agit entre des salaires, des charges sociales, des impôts, des frais généraux, etc. Dans cet article, nous allons vous présenter un guide complet sur comment calculer les charges d’une SARL, EURL ou SASU.

Les charges sociales

Les charges sociales représentent l’ensemble des cotisations sociales obligatoires que l’entreprise doit payer pour le compte de ses salariés. Ces cotisations permettent notamment de financer les prestations sociales. Il peut s’agir de l’assurance maladie, l’assurance chômage, la retraite et bien d’autres.

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 Leur calcul est basé sur le montant du salaire brut et le taux de cotisations sociales en vigueur. Il est important de noter que les charges sociales varient selon le statut juridique de l’entreprise. Pour une SARL, les charges sociales sont calculées sur la base de 45% du salaire brut, tandis que pour une EURL ou une SASU, elles sont calculées sur la base de 40%. Attention ! Notez que ces taux peuvent varier en fonction des évolutions législatives.

Les charges fiscales

Cette catégorie de charges représente l’ensemble des impôts et taxes que l’entreprise doit payer. Le calcul des charges fiscales varie en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise et de son régime fiscal. Pour une SARL, le calcul des charges fiscales se fait en fonction du régime fiscal choisi (réel simplifié ou réel normal). Pour une EURL ou une SASU, le régime fiscal est obligatoirement le régime de l’impôt sur le revenu.

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Pour donc calculer ces charges, renseignez-vous sur les modalités de calcul des impôts et taxes en fonction du régime fiscal choisi. Notez que les modalités de calcul dépendent de la loi des finances et cette dernière est votée chaque année.

Les frais généraux

 Les frais généraux sont les charges non directement liées à la production ou à la vente, mais nécessaires au fonctionnement de l’entreprise. Ils incluent les frais de loyer, d’électricité, de téléphone, d’assurances, etc. voici quelques étapes simples pour calculer les frais généraux.

Pour commencer, faites l’inventaire de toutes les dépenses liées au fonctionnement de votre entreprise, qu’elles soient mensuelles ou annuelles. Ensuite, classez ces dépenses par catégorie. Par exemple loyer, électricité, téléphone, etc. Cela vous permet de mieux les identifier. Pour chaque catégorie de dépenses, calculez le montant total dépensé sur une période donnée. Cela peut être un mois ou une année. Pour finir, additionnez tous les montants obtenus pour obtenir le montant total des frais généraux de votre entreprise sur la période considérée.

Les charges exceptionnelles

Les charges exceptionnelles sont des charges non récurrentes qui impactent le résultat de l’entreprise. Elles peuvent être liées à des événements exceptionnels tels que des sinistres, des amendes ou des pénalités. Elles doivent ainsi être traitées de manière spécifique dans le compte de résultat. Cependant, elles ne doivent pas être intégrées dans le calcul des charges courantes.

Notez que les charges exceptionnelles ne sont pas systématiques. Leur occurrence peut également varier d’un exercice comptable à l’autre.

Les charges liées à la rémunération des dirigeants

Les charges liées à la rémunération des dirigeants sont un poste important dans le calcul des charges de l’entreprise. Selon la forme juridique de celle-ci, ces charges peuvent être différentes.

Dans une SARL ou une EURL, les gérants majoritaires doivent se verser une rémunération minimale, souvent fixée par les conventions collectives. Cette rémunération est soumise aux cotisations sociales et fiscales habituelles en tant que salaire. Pour les gérants minoritaires, leur rémunération peut être considérée comme des avantages en nature s’ils ne perçoivent pas plus de 10 % du capital social de l’entreprise.

En SASU, le président doit aussi se verser une rémunération minimale. Celle-ci n’est pas soumise aux mêmes règles que pour les gérants d’une SARL ou d’une EURL. La loi ne fixe aucune obligation légale quant à son montant minimal. Le président a ainsi toute liberté pour définir sa propre rémunération selon ses besoins et ceux de l’entreprise. Il faut bien préciser qu’en SASU, la rémunération du président est soumise aux cotisations sociales et fiscales, tout comme pour les autres formes juridiques.

Les charges liées à l’investissement et à l’amortissement des immobilisations

Au-delà des charges liées à la rémunération des dirigeants, une entreprise doit aussi prendre en compte les charges liées à l’investissement et à l’amortissement des immobilisations.

Les immobilisations sont les biens durables utilisés dans le cadre de l’activité de l’entreprise tels que des machines, des équipements informatiques ou encore des véhicules. La charge correspondant à ces investissements est étalée sur plusieurs années grâce au système d’amortissement, qui consiste à constater chaque année une partie de la dépréciation du bien.

Dans le cas d’une SARL ou d’une EURL, le choix du mode d’amortissement peut être librement fixé par les associés. Toutefois, pensez à bien noter que certains biens peuvent être soumis à un amortissement obligatoire selon leur nature (par exemple : immeubles). Dans ce cas-là, il faut se conformer aux règles fiscales applicables.