Le recours à un prêt bancaire est une solution fiable pour résoudre des besoins urgents, qu’ils soient personnels ou professionnels. Toutefois, les refus d’octroi d’emprunt sont de plus en plus observés et de nombreux indicateurs sont ciblés. Les institutions financières sont désormais réticentes. Contracter un emprunt devient alors un véritable parcours de combattant. Découvrez ici quelques raisons pour lesquelles les banques ne veulent plus prêter.
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Le taux d’usure
Il faut d’emblée souligner que le taux d’usure est un taux fixé par les hautes instances régulatrices du système bancaire. En effet, c’est un pourcentage au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter de l’argent aux clients. Autrement dit, le taux qu’elles imposent sur les emprunts octroyés ne doit pas dépasser celui fixé par ces organismes supérieurs.
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Dans ce contexte, il leur serait difficile de vous prêter de l’argent parce que ce pourcentage augmente moins vite que le pourcentage des intérêts. Autrement dit, il ne suit pas du tout les réalités du marché et accroît à un rythme lent, contrairement aux pourcentages appliqués sur les crédits. Le taux d’usure est censé être un mécanisme de protection pour les consommateurs et aussi pour limiter le risque de surendettement.
Néanmoins, il constitue un frein pour obtenir un emprunt, car si celui proposé par la banque est supérieur, le dossier sera nécessairement rejeté. L’institution est contrainte de refuser votre demande, et ce, même si votre capacité d’endettement est excellente. Sachez que le taux d’usure pour les prêts d’une durée de 20 ans est fixé à 3,05 %. Partez maintenant sur la base d’un taux débiteur de 2,5 % (minimum) ; il faudra y ajouter d’autres coûts annexes comme les assurances, les garanties et les frais de dossier. Si vous faites les calculs, vous allez remarquer que votre TAEG va dépasser le taux d’usure. Le crédit sera donc considéré comme usuraire (illégal) ; impossible donc pour la banque de vous l’accorder.
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Une politique volontaire de réduction des accords de crédit
Le taux d’usure n’est pas le seul facteur à la base de cette situation, car une volonté manifeste se cache derrière. Elle dépend grandement de la taille de l’institution et principalement de la hauteur des risques des prêts octroyés aux clients. Si une banque est proche de son ratio de solvabilité ou l’a déjà atteint, elle va désormais refuser d’accorder des emprunts. Ou à la limite, elle se contentera d’accepter les demandes des dossiers plus sûrs qui présentent moins de risque.
La politique de réduction des accords de prêts peut alors être interne et propre à chaque banque qui privilégie désormais les meilleurs profils. Si elle ne veut plus prêter, cela y va de sa stabilité et de sa solidité financière. De plus, sachez que la ligne directrice de ces banques peut les amener à refuser les demandes durant une période donnée. Par exemple, auprès de certains organismes, il n’est pas possible d’obtenir un prêt entre avril-mai et le dernier trimestre de l’année.
D’autres facteurs à prendre en compte
En dehors du contexte économique général et régulateur du système bancaire, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte. Les institutions ne veulent plus prêter, mais il faut dire que cette situation ne concerne pas toutes les demandes. Il s’est avéré que les banques accordent moins de crédits immobiliers parce que ce marché est soumis à de fréquentes fluctuations.
Les hausses sont notées chaque année autant pour les anciennes résidences que pour les logements neufs. Cela n’avantage bien évidemment pas les banques s’il faut se fier au taux d’usure précédemment détaillé. Pour rester dans les normes, elles exigent un apport plus important (avoisinant 10 %), ce qui complique la tâche aux acquéreurs.
Par ailleurs, sachez que le « capital confiance » joue aussi un grand rôle dans l’acceptation ou le refus d’un dossier. Si l’institution ne croit pas en votre profil ou au projet, il est probable qu’elle ne veuille pas vous prêter :
- les réelles perspectives (à court et long terme),
- la rentabilité,
- les arguments présentés (solides, cohérents, crédibles),
- votre historique personnel.
De plus, cette situation peut s’expliquer par le fait qu’il y ait insuffisance de garanties ou une faible capacité de remboursement.
La crise économique et ses impacts sur les banques
La crise économique et ses impacts sur les banques sont un autre facteur à prendre en compte. La pandémie de Covid-19 a eu des répercussions importantes sur l’économie mondiale, obligeant de nombreuses entreprises et particuliers à faire face à des difficultés financières. Les banques ont donc dû s’adapter et revoir leur politique de prêt.
Effectivement, la crise a provoqué une hausse du chômage et une baisse du pouvoir d’achat, ce qui a impacté négativement le remboursement des crédits en cours. Les mesures sanitaires mises en place pour lutter contre la propagation du virus ont contraint certains secteurs comme celui du tourisme ou encore de la restauration à fermer leurs portes pendant plusieurs mois, entraînant ainsi une forte chute des revenus.
Les banques se retrouvent alors dans une situation délicate car elles doivent préserver leurs fonds propres tout en continuant de répondre aux besoins de financement des entreprises et particuliers ayant vu leur situation financière se dégrader. Cette difficulté peut aussi expliquer pourquoi elles hésitent davantage avant d’accorder un prêt.
Dans ce contexte complexe, les autorités monétaires ont mis en place différentes actions afin d’aider les banques à poursuivre leur mission essentielle au fonctionnement de l’économie. Les banques centrales ont notamment abaissé les taux d’intérêt pour stimuler l’économie et faciliter l’accès au crédit.
La réticence des banques à accorder des prêts s’explique par différents facteurs tels que le contexte économique général et régulateur du système bancaire, les fluctuations du marché immobilier ou encore la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Dans ce contexte difficile, vous devez bien préparer votre dossier afin de maximiser vos chances d’obtenir un financement. Les professionnels du secteur sont aussi en mesure d’aider les clients à trouver une solution adaptée à leur projet.
Les nouvelles réglementations bancaires et leur impact sur les prêts
Les réglementations bancaires ont aussi un impact considérable sur la capacité des banques à prêter de l’argent. Depuis la crise financière de 2008, les autorités régulatrices ont renforcé leur surveillance et leur contrôle sur les activités des institutions financières afin d’éviter une répétition de cette crise.
Dans ce cadre, plusieurs lois ont été mises en place pour protéger les consommateurs et garantir que les banques ne prennent pas trop de risques dans leurs prêts. Par exemple, le Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act aux États-Unis obligeait certaines institutions à se soumettre à des tests de résistance pour évaluer leur capacité à faire face à des situations économiques difficiles.
Ces nouvelles règles sont souvent perçues comme étant très contraignantes par les banques qui doivent satisfaire différentes conditions avant d’accorder un crédit. Ces exigences peuvent aller du durcissement des conditions d’octroi au renforcement du niveau minimal de fonds propres requis par l’institution financière.
Même si votre dossier est solide et que vous remplissez toutes les conditions requises pour obtenir un prêt personnel ou immobilier auprès d’une banque traditionnelle, il n’est pas toujours facile d’en bénéficier compte tenu des nouvelles normatives qui encadrent le secteur financier depuis quelques années. Les autorités monétaires encouragent cependant une concurrence accrue entre différents acteurs financiers ainsi qu’une diversification générale du marché pour offrir davantage d’options aux clients potentiels en matière de prêts.
Dans ce contexte, les banques doivent trouver un équilibre entre la satisfaction des demandeurs de crédit et la préservation de leurs fonds propres en appliquant une politique de risque maîtrisé. Les nouvelles réglementations ont donc un impact direct sur leur capacité à accorder des prêts et doivent être en mesure d’appliquer ces règles strictement afin d’éviter toute sanction ou pénalité financière.